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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 22:08

Suite de la nouvelle de Franck Pavloff : Matin Brun

 

La nuit a été difficile, les miliciens ne m’ont pas ménagé, un coup de bâton par ci, un coup de bâton par là. Et tout ça pour un chat pas assez brun ! J’ai mal partout maintenant et je me suis fais jeter dans un cachot ou quelque chose comme ça. Malgré tout, je suis rassuré, un bonhomme dort, je ne distingue pas la silhouette (il fait toujours nuit ici), mais il ronfle dans un coin opposé de notre prison. Je ne sais pas si je fais bien de lui adresser la parole mais je le réveille :

-      Qu’est-ce que tu as fais toi pour être ici ?
C'est l'amour qui prend l'homme
Il prend aussi la femme
Mais ce n'est pas, la discussion
Lula m'attend quelqu'part
Là-bas de ce côté
L'horizon est bien beau
Dans mes yeux détrempés
Je l'imagine, endormie,
Elle rêve d'une vie meilleure
Etre aimée, ça fais du bienC'est pas l'homme qui prend l'amour
C'est l'amour qui prend l'homme
Il prend aussi la femme
Mais ce n'est pas, la discussion
Lula m'attend quelqu'part
Là-bas de ce côté
L'horizon est bien beau
Dans mes yeux détrempés
Je l'imagine, endormie,
Elle rêve d'une vie meilleure
Etre aimée, ça fais du bien

-      J’avais un chat…

-      Un chat blanc ? Le mien était noir et blanc, le pauvre…

-      Oh ! Le mien est parfaitement brun mais il a la fâcheuse habitude de chasser. Et les souris qu’il me ramenait tous les jours étaient grises !

-      Grises ?! Mais ces souris ne t’appartenaient pas !

-      Bien sûr, mais j’étais au contact avec ces bêtes là. Et tu sais, les miliciens, ils ne cherchent pas à réfléchir.

Nom de Dieu ! Cette fois, la loi dépasse toutes les conneries qui n’aient jamais existées. Dehors, les gardes rient, ils mangent, ils boivent, et moi, je crève de faim dans mon trou. Ah, ça y est on vient nous chercher, pas trop tôt… Mais pour aller où ?

Me voilà dans un train vers un camp semble-t-il. C’est incroyable le monde qui se trouve dans le même cas que moi. J’ai pas revu le gars de la cellule, il doit être dans un autre wagon. On s’arrête enfin, je me lève, on va enfin pouvoir descendre. Ah non, ce sont en fait d’autres prisonniers qui montent, le trajet promet d’être long. Je viens d’apercevoir Charlie, je lève la main mais il ne m’a pas vu.

-      Charlie ! Charlie !

-      Quoi ?! Oh ! C’est toi ? Tu m’ a manqué mon vieux. Toi aussi ils t’ont eu ?

-      Et oui, c’était hier matin, ils m’on emmené dans un fourgon et m’on jeté dans une cellule. Ensuite j’ai pris ce train mais je ne sais pas ce qui nous attend…

-      J’ai entendu dire qu’ils nous foutaient tous dans une sorte de camp pour nous faire travailler.

-      Tu parles ! Y aura jamais assez de places ! T’as vu le monde qu’il y a ? Ils en font quoi de nous après ?

Silence.

-      Je sais pas, on verra.

Le trajet s’est ensuite déroulé sans un mot. Nous arrivons, le camp est immense. Il y a des cheminées qui fument, le coin pourrait paraitre convivial sans les barbelés… Les portes s’ouvrent, je me lève.

Nous voilà encore en cellule, j’ai réussis à rester avec Charlie. Lui n’a pas la forme, notre conversation à l’air de l’avoir bouleversé.

-      Tu sais Charlie, ils peuvent pas nous garder comme ça trop longtemps, on sera bientôt chez nous à siroter un pastis bien frais.

Pas de réponse.

Charlie m’inquiète, il ne parle plus, ne mange plus (remarque on a pas beaucoup à manger mais quand même). On a cassé des cailloux toute la journée. J’ai mal dormi et pas longtemps. Les journées sont longues et j’ai mal partout. Et j’ai peur…

Hier soir, dans la nuit, on a parlé avec Charlie :

-      Charlie, il faut qu’on fasse quelque chose.

-      Quoi ?

-      Il faut qu’on fasse quelque chose, qu’on trouve un moyen de sortir d’ici.

-      Oui, j’ai compris, mais comment tu veux faire ?

-      Je ne sais pas, la nuit, le gardien met 30 minutes à faire son tour, ça nous laisse du temps.

-      C’est vrai, ma famille me manque et je commence à croire que ce n’était pas du bois qui brulait dans ces cheminées…

-      C’est décidé on tente le coup demain, je deviens fou ici, le marteau, je le sens encore résonner dans ma tête.

-      Moi aussi, et je crois que je suis malade, à demain, courage.

-      Merci…

Maintenant je n’arrête pas de penser aux cheminées. Dans quel guêpier sommes-nous tombés ?

Aller debout, c’est le grand jour, mais avant nous avons des pierres a casser. Courage, comme dis l’autre.

Ca y est le gardien va passer tout à l’heure, espérons qu’il n’y ait pas de chien, brun évidemment. Charlie n’attend que l’arrivée du gardien et moi aussi. J’emporte mon carnet avec moi, je pense que j’aurai besoin de me vider la tête après notre escapade.

C’est le moment, on y va.

 

 

 

 

La suite que j'avais écrit se termine ici. Je m'adresse aux lecteurs maintenant.

J'ai reçu l'autre jour un mail de la part d'un professeur qui a fait étudier ce texte à ses élèves. Celui-ci m'informait que ma suite avait atterrie sur son bureau en plus de 10 exemplaires.

Je suis ravi d'être partagé et lu, mais sachez, avant de copier coller ce texte, que rien ne vaudra jamais votre propre imagination, couplée à votre expérience. Sachez, que vous êtes capables d'en faire autant. Il ne s'agit pas d'avoir du vocabulaire, ou de bonnes tournures de phrases.

Nous passons tous notre temps à se raconter des histoires, quel que soit le texte qui vous sera soumis, vous avez ce qu'il faut pour en écrire la suite à votre sauce. Soyez imaginatifs, profitez de ces expressions écrites, et exprimez vous.

Je sais que Matin Brun est encore étudié à l'école, et il en vaut la peine. Sachez aussi qu'il y a d'autres textes qui en valent la peine, qu'ils soient actuels ou plus vieux. Certains sont peut-être même en cours de formation, sous le stylo que vous posez sur votre feuille.

Ecrivez, écrivez,écrivez ! Soyez créatifs, rendez vous en fiers, fiez vous à vos créations !

Et pour les profs, le message est le même :) Soyez créatifs, donnez l'envie à vos élèves de réfléchir par eux-même, à force de leur montrer ce que leurs ancêtres ont fait de mieux, ils n'osent plus se lancer. Aidez les, poussez les à laisser libre court à leur imagination, leur curiosité ou leur envie de crier, chanter, danser ! Soyez passionnés.

 

Bisous.

Créez.

 

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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 21:59

C’est pas l’homme qui prend l’Amour,

C’est l’amour qui prend l’homme

Moi l’Amour il m’a pris

Je m’souviens un Samedi

J’ai troqué mes sentiments

…Et toutes mes idées noires

Contre une Lula en or

Et un vieux tricycle jaune

J’ai déserté mes problèmes

Qui m’disaient « T’es fini »

J’ai retrouvé l’sourire

Lula à toi maintenant

 

[Refrain] : Dès que la roue tournera

Tu t’en sortira

Dès que les vents tourneront

Nous nous en allerons

 

C’est pas l’homme qui prend l’Amour,

C’est l’Amour qui prend l’homme

Moi l’Amour il m’a pris

Au dépourvu tant pis

J’ai eu si mal au ventre

Je me suis embrasé

Le feu irradiait mon corps

Et mon cœur aussi

J’me suis cogné partout

J’ai dormi recroquevillé

Ca m’a bien fais rêver

Dm’imaginer à tes côtés

[Refrain]

C’est pas l’homme qui prend l’Amour,

C’est l’Amour qui prend l’homme

Il prend aussi la femme

Mais ce n’est pas le thème de ma chanson

Lula m’attend quelqu’part

Là-bas, de ce côté

L’horizon est bien beau

Dans mes yeux détrempés

Je l’imagine, endormie,

Elle rêve d’une vie meilleure

Etre aimée, ça fait du bien

 

[Refrain]

C’est pas l’homme qui prend l’Amour,

C’est l’Amour qui prend l’homme

Moi l’Amour il m’a pris

Comme on prend un taxi

Je ferai le tour du monde

Pour voir à chaque étape

Si tous les gars du monde

Veulent bien dev’nir moins cons

J’irai aux quatre points

Faire un peu réfléchir

Jamais ô grand Jamais

Ils s’en sortiront

 

[Refrain]

C’est pas l’homme qui prend l’Amour,

C’est l’Amour qui prend l’homme

Moi l’Amour il m’a pris

Et mon p’tit cœur aussi

Il est fier mon ego,

Chante comme un moineau

C’est un joyeux pinson

Heureux comme l’amoureux

Prévers, Raimbeau,

Le Cercle des Poètes

N’imaginaient pas la vie

Sans Amour à partager

 

[Refrain]

C’est pas l’homme qui prend l’Amour,

C’est l’Amour qui prend l’homme

Moi l’Amour il m’a pris

Je m’souviens un Samedi

Ne pleure plus ma fleur

Ton cœur, je comblerai

Je viens pour te sauver

Regarde le cheval noir

Il est là pour toi

Monte que j’t’emmène au vent

A la recherche, du bonheur…

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