La graine fut plantée sous l'astre solaire,
De terre est sorti un drôle d'air,
Une douce mélodie plus puissante qu' un geyser,
De sous la terre a grandi un Bonsaï à la volonté de faire.
Qu' il est beau aujourd'hui, si petit, gigantesque,
Dans sa grotte il peint sa mie en de jolies fresques,
Metaphorise, vulgarise, la voit partout simplement,
Dévisageant, détaillant, dans son esprit il la cristallise.
A la lumière de sa flamme il philosophe avec les pierres,
Et par cette alchimie à l'algorithme si humain,
Il déclare sa flamme, colorie, rajoute des couleurs à son dessein,
Et dans l'ombre, de sent invincible tandis qu' il ôte ses fers.
En son cœur et sa sève, Bonsaï a peur,
Il s'est embarqué dans une galère,
Et les rames n'atteignent pas le niveau de la mer,
En son âme et écorce,Bonsaï pleure.
Comme il est terrible cet enfant,
Né du hasard et d'une soirée d'été,
Comme il est terrible cet enfant,
De ceux qui se pointent pour tout changer,
Qui jettent l'ancre au bord du ponton,
Avant de mettre les voiles et de prendre le large,
D'écumer un trop grand océan, de disparaître à l'horizon,
J'ai peur de te perdre ça me rend barge.