Admimox

Le cœur rouge,

Sans rancœur,

La mort noire,

Du sang au cœur,

Croque la viande à pleine dents,

Et nourris toi de vie,

Vis pour toi,

Les yeux dans les dents,

Les dents dans tes yeux,

Tu ne vois que la haine,

Et tu peine pour l’avoir,

Cet être que tu méprises,

Qui te hérisse le poil,

De ta fourrure,

Comme un loup,

Dans les bois,

Tu l’attends, tu l’entends,

Pas lui,

Détour de sentier,

Ta dent en acier dans sa gorge,

Lui coupe les cordes vocales,

Dans un râle animal,

Il agonise,

Quand tu lui arraches le cœur,

Derrière lui, sur une carriole,

Dans une caisse,

Une jeune fille nue en sang,

Les larmes aux yeux,

Tu l’invites à danser avec les loups…

Esprits de mon corps,
Esprits de mon âme,
Hantez-moi,
Mangez-moi,
Esprits de mon passé,
Esprits de ma pensée,
Guidez-moi...

Montrez-moi le chemin à suivre,
Comme des aimants,
Les corps en terre,
Les âmes en l'air,
Moi je me perds,
Photographies,
Souvenirs flous,
Où êtes-vous ?

Esprit de mon âme,
Esprit de mon corps,
Cherche mon chemin,
A travers les ronces et les orties,
A travers le brouillard de la vie,
Esprits galopez vers votre libération,
Dans le vent,
Déployez vos ailes,
Becquetez le temps,
Aiglisez de vos yeux perçants,
L'humeur de nos cons citoyens,
Rendez leur esprit, ouvert,
Comme une porte fermée,
A la peur, la lâcheté,
Lâchez vos diables,
Rouges de sang et d'amour,
Rouges comme un enfant fou,
Rouges comme la führer,
Rouges comme Hélène...
Et le sang...

Esprits,
Faites moi peur,
Faites moi espérer,
Faites moi Croire,
Au non retour,
De ces putains de Vautours,
De ces putains de médecins...

Esprits,
J'ai la haine,
Comme un esprit non libéré,
Avide de vengeance,
Avide de non retour,
De ces assassins...

Esprits,
Guidez-moi,
J'en ai besoin...

Miroir,
Mon beau miroir,
Qui suis-je ?
Explique moi,
Je veux connaitre ma vie,
Je veux me voir,
Les yeux dans les yeux,
Prêt à avoir honte.

Voici ta vie,
Tu es arrivé pendant l'entrée,
Tu es sorti avec le plat,
Sans ta couche,
Tout nu,
Mais le plus beau du monde,
Tu as déjà commencé à crier ce jour là.
Puis tu as appris à marcher,
Puis à ramper,
Ce n'était pas facile pour toi,
Tu as tout perdu,
Mais tu t'es battu,
Et tu as sorti la tête de l'eau,
Respiré un grand coup,
Tu as séché tes larmes,
Tu t'es relevé,
Et tu as appris à courir.
Tu as vécu pour tes passions,
Compris les gens,
Les as aidé,
Les as aimé.
Aujourd'hui tu as repris leur place,
Te voilà malade,
Mais toujours conscient,
Dans ton lit tu regardes ta vie,
Tu suis de tes yeux,
La ligne verte.

Mais ma vie n'aura pas été si mal alors ?

Je ne pense pas non,
Tu as tout fais pour t'en sortir,
Alors que d'autres auraient abandonnés.
Tu aurais sans doute voulu de l'aide toi aussi,
Mais tu as été contraint de puiser dans tes réserves,
Comme en plein désert,
Tu à puisé ton eau,
Dans les mots, et les rapaces,
Je te dis bravo, tu peux être fier.

Non je ne suis pas fier,
La fierté tue les hommes,
Et les hommes n'ont pas évolués,
Sa me rend triste.

A côté,
La ligne commence à devenir droite,
Dans un dernier souffle,
L'homme crie,
Cela ne changera-t-il donc jamais alala alala ?!!

Le miroir se brise,
La vie part en fumée,
L'homme s'endors,
Un éclat de verre coincé dans l'oeil,
Dedans s'y reflète,
Un bonheur malgré tout .
On y vois de la terre,
Un petit garçon,
Une petite fille,
Et un homme,
Les trois personnages s'embrassent,
Se collent à la terre,
Et se dirigent vers l'avenir d'un autre...