Admimox

·         Dehors, tout est calme,
La brise caresse les longues herbes,
Qui recouvrent les vieilles ruines du Panthéon.
Tout est calme...

Les corps, meurtris,
Jonchent le sol.
La fumée s'élève derrière le mur d'enceinte.
La lutte a été terrible...
Tout est calme...

Les murs sont peints en rouge,
Des survivants font leurs dernières prières,
Ils se sentent partir,
Alors qu'ils n'auraient jamais voulu en arriver là...
Tout est calme...

Des petits oiseaux s'envolent,
Personne ne viendra les nourrir maintenant.
Les vautours font le relais,
Quelle aubaine !
Tout est calme...

Encore ces détonations au loin.
Cela ne finira donc jamais?
Personne n'a jamais rien demander.
Convertissez-vous qu'ils disaient, s'ils avaient su...
Tout est calme...

Les murs tremblent encore,
Se souviennent,
Un vrai massacre.
Qui étaient ces monstres?
Tout est calme...

Le trésor a été pillé,
Là-bas au lion, des bateaux partent,
L'or les alourdis, la Cité les a alourdis
Le calendrier n'avait pas prévu cela...
Tout est fini...

Quelles autres civilisations passeront sous le feu occidental?
Quand auront-t-ils fini d'exploiter ces peuples?

Hommage à tous les Mayas, Indiens d'Amérique, Africains colonisés,
Le pétrole aveugle les Blancs, la terre et l'argent les rend sanguinaires,
Je ne suis pas fier de mon pays,
C'est le sang de vos peuples qui l'a construit,
Nous vous devons tout,
La honte qu'inspire l'Occident est tellement grande,
Venez récupérer vos biens,
Je proclame la France, la Belgique, L'Angleterre, l'Italie, l'Espagne et les Etats-Unis,
Colonies de vos peuples !

Des gouttes,
Un océan.

Les gouttes tombent lourdement,
Descendent, S'accrochent, et tombent, inexorablement.

Bombe atomique.
Une hécatombe.

D'autres bombes atterrissent alentour.
Bientôt le champ de force s'agrandit.

Tout est englouti, emporté.
Que faire?

C'est alors qu'une masse énorme approche.
Puis, plus rien.
Où suis-je ? Que s'est-il passé ?

Le jour refait son apparition, mais les bombes pleuvent encore.
Soudain un énorme raz de marée, un énorme bruit.

Tout est emporté, c'est la fin, on arrive au bout du monde.
C'est fini, je tombe, Adieu...

(Point de vue d'une fourmi dans un caniveau, un jour de pluie, dans la rue.)

·         Vous!
O Poètes des Temps Perdus,
Venez me hanter de vos textes !
Venez nous faire rêver, papillonner,
Venez danser autour des mots !
Envoûtez nous !
Encore et Encore...
Sans jamais cesser,
Sans fatiguer,
Donnez-nous de la vie !
Animez-nous !
Nos corps meurtris n'attendent que vos paroles !
Buvons ces mots, étourdissants, abrutissants,
Saoulons nous de Poésie !!!