Admimox

Je te donne ma vie,
Je te donne la vie,
Je te donne le sourire,
Je te donne mes yeux,
Je te donne ma bouche.

Prend le tout,
Pars en courant,
Sans te retourner,
Parcours ce monde,
Parcours mon monde,
Tu y trouvera l'amour,
Tu y trouvera de l'eau,
Pour te reposer,
Et profiter de cette vie.
Comme une pomme,
Mon monde se croque à pleines dents.

Tu seras nomade,
Libre,
Et heureux,
Le plus heureux des humains.

Cours,
Encore et encore,
Fuit la honte de notre civilisation,
Et cours,
A la recherche du bonheur,
Je crois en toi,
Et je te donne,
Tout ce que j'ai,
Pour que ma vie,
Rende la tienne aussi belle,
Qu'une fleur,
Qu'un arc-en-ciel,
Qu'un arbre,
Pointant vers tous les horizons.

Toi aussi,
Deviens cet arbre,
Et laisse le vent caresser tes joues,
Laisse le vent te les rougir,
Laisse le vent t'emporter,
Dans les cieux,
Le bonheur,
C'est le paradis,
Une fois que tu l'aura,
Tu sera accompli,
Tu sera,
Toi.

Va,
Je te donne la vie,
Pour que tu devienne toi-même,
Ne copie pas mes erreurs,
Et soit heureux,
Soit libre.

La générosité,
La recherche du bonheur,
Sont liées.
Ma générosité,
Pour Ton bonheur.

Intra-muros,
Mon esprit ouvert est enfermé,
Dans une prison,
Qu'on appelle communément :
Le coeur.
Un coeur maso,
Attaché par des ligaments,
A des muscles qui lui font mal.
Comme un oeuf,
Sa coquille se fendille,
Et un oiseau en sort.
Cet oiseau chante,
Une douce mélodie,
Les notes sont fragiles,
Comme l'oeuf,
Comme l'Amour,
Comme mon coeur.
Cet oiseau porte une fleur dans le bec,
L'oiseau de la liberté?
La fleur...
Lula ?
Lula...
Lula.
Point.
De suture ?
De sature ?
D'ossature ?
Oui, plutôt,
Tu me tiens debout,
Réveillé,
Ou pas,
Je rêve debout,
Grâce à toi,
Moi qui ne rêve plus endormi,
Tu me fais rêver,
Tout simplement,
Tout doucement...
Mais l'oeuf est cassé,
Le jaune coule,
Comme du sang,
Comme Lula,
Qui coule maintenant dans mes veines.
L'amour m'offre la vie,
Que je vis à mort.

Je t'aime...

La mort ne préviens pas,
Comme le soleil à l'horizon,
On sait qu'il va disparaitre,
On sait qu'il va faire froid,
On sait qu'on va trembler,
Mais quand ?

Puis la Mort arrive,
Les yeux se ferment,
L'horizon se fait lointain,
Plus sombre.
La mort n'est qu'un voyage,
Comme le soleil,
Dans la mort,
La chaleur réapparait.
Comme le soleil,
On s'enfonce dans la terre.
La terre tien chaud.
La chaleur réveille.
La mort est finalement magnifique,
Comme le soleil.

Le soleil...
Comme la mort,
Deux lumières blanches,
Qui aveuglent.
Deux lumières blanches,
Qui font pleurer les yeux.
Deux lumières blanches,
Qui font tourner la tête.

Mais la mort n'est pas gratuite.
Tu pars
Et tu perds des lumières vivantes,
Tu pars,
Et tu me manques.
Tu pars,
Mais c'est comme ça...
Tu es parti,
Vous êtes partis,
Mais d'en bas,
Comme des aimants,
Vous guidez mes pas.
Je trébuche quelques fois,
Mais je vous pardonne.

La mort,
L'attraction terrestre,
Celle qui nous permet de rester droit,
Celle qui nous donne la force,
La force de se battre,
La force de se relever.

La Mort,
Quelle jolie chose,
La Mort,
Elle me fait grandir,
Elle me dirige vers l'avenir,
Elle m'apprend l'amour,
Elle me regarde,
Pour me prendre,
Quand j'aurais accompli ma mission,
Celle d'être heureux,
Celle de rendre heureux,

Celle de faire vivre tout simplement,
La Mort m'apprend la Mort.
Et elle ne me fait plus peur.
Je sais qu'elle sera toujours là pour moi.

- Hymne à la Mort -