L'eau qui dort s'est éveillée,
Bousculée par la pression et la chaleur,
L'eau tonne et le ciel déverse sa colère,
Dans son désespoir, l'eau rage.
Vision d'Apocalypse où les tambours de guerre déchirent le silence,
Les seigneurs de guerre, du haut de leurs chevaux,
Traversent le ciel, galopant dans le vent pour venir s'abattre sur terre,
Enflammant tout sur leur passage, détruisant ce qui croise leur chemin,
Les canons de leur navire se mettent en joue, mitraillent quiconque passe,
La terre se creuse sous l'assaut, devenant terrain miné d'obus impitoyables,
L'air se fait électrique, portant avec lui toute la menace de la scène,
Une chevauchée des walkyries, ravageant tout sur son passage,
Vierge de toute indulgence, terrorisant même les enfants,
Les futures victimes se cachent, craignant le flot dévastateur,
Pas un bruit ne se fait entendre, sinon celui du bombardement,
Tout le monde attend la fin.
Quand enfin tout s'arrête, les oiseaux donnent le signal,
La terre panse ses plaies,
La fleur se relève, les arbres s'ébrouent,
Les animaux se sèchent au soleil,
L'air respire de nouveau,
L'eau se calme et se rendort, attendant le voyage retour.